PARCOURS BORNE 8
RUE DE LA COUTURE D’AUXERRE
Au milieu de la rue
ÉTAPE N° 8 :
La montée des eaux de la Seine a toujours constitué pour les habitants de la boucle un danger contre lequel il a fallu se protéger en construisant des digues. Régulièrement, et au moins deux fois par décennie, le fleuve submergeait tout ou partie du territoire de la commune parce que le lit de la Seine n’était pas ou peu dragué. En 1740, une désastreuse inondation détruit les maisons et noie bêtes et gens. La crue de 1910* recouvre Gennevilliers dans sa quasi totalité. De nombreux documents témoignent de l’ampleur du sinistre : chemins et routes hors d’usage, plus de la moitié des maisons atteintes…
Les barrages établis sur la Seine, la Marne et l’Aube, l’achèvement de la construction des digues, le relèvement du niveau des sols dans les points bas ont, depuis, limité les possibilités d’autres sinistres.
Le Fossé de l’Aumône, un ancien bras mort de la Seine, doit peut-être son nom au fait, qu’à la fin du Moyen Age, ses rives sont offertes en « franche aumône », sans droits de succession, à l’Abbaye de Saint-Denis. Point le plus bas de la presqu’île, le fossé se transforme en cours principal de la Seine en cas d’inondation. A la décrue, il évacue les eaux. Les Gennevillois le curent régulièrement pour qu’il remplisse pleinement cette fonction. Il est peu à peu comblé aux XIXe et XXe siècles. Sur son tracé, on établit un boulevard à quatre voies, à partir des années 1950, qui constitue par ailleurs, la limite ouest de Gennevilliers par rapport à Asnières.
En 1958, sur les terrains maraîchers et jardins ouvriers qui bordent le fossé, la Ville construit le nouveau quartier.
*https://www.gennevilliers-tourisme.com/les-inondations-de-1910.html