L’OTSI, quelle histoire !
Pari gagné ! Un petit condensé d'histoire par Serge CUISINIER
Quel chemin parcouru depuis 1969…
Il s’agissait à l’origine de recoller à l’histoire de notre ville et à ses origines vinicoles. Les terrains cultivables disparaissaient rapidement: le Fossé de l’Aumône avait perdu ses jardins familiaux pour céder la place à de nouvelles habitations afin de loger décemment la population ; la plaine de Gennevilliers avait perdu ses maraîchers, remplacés par des aménagements industriels et un parc à voitures pour le stockage des véhicules devant être transportées par péniches sur la Seine ; l’aménagement de l’A86 et l’extension du Port Autonome avaient condamné des terrains ; les carrières disparaissaient tandis qu’étaient aménagés parcs et terrains de sports… Gennevilliers rentrait dans l’ère moderne et abandonnait ses champs d’épandage des eaux usées de la ville de Paris! Fini le « Gadouville-les-eaux-grasses » des anciens, le grand Paris frappait déjà à notre porte. Le devoir de mémoire était nécessaire, car que resterait-il de nos souvenirs pour les générations futures ? Fallait-il créer un musée ou un événement festif annuel nous rappelant nos racines ? Les dernières vendanges avaient eu lieu dans les années 1950, c’est pourquoi il fut de bon ton de placer la Foire aux vins dans le sillage du Beaujolais nouveau, qui apparaît tous les ans le troisième jeudi de novembre : qu’à cela ne tienne ! le week-end suivant paraissait favorable à cette initiative. Vinrent ensuite le Marché de Noël, le Marché aux fleurs (devenu Marché de printemps) et la Brocante, toujours d’actualité. L’équipe de l’OTSI comptait plusieurs natifs de Gennevilliers, fiers de son histoire et qui souhaitaient transmettre aux générations futures la connaissance de son passé. Dès le début, la Municipalité a adhéré sans retenue et avec enthousiasme à cette expérience : sans elle, rien n’aurait été possible. Il a donc fallu s’investir et chacun, selon ses possibilités, était chargé de démarcher vignerons, fromagers, pourvoyeurs de spécialités régionales… afin de faire saliver les visiteurs. Avec mon ami Georges Quiqueré, nous avons sillonné le Bordelais et la Bourgogne et démarché des produits de qualité à des prix attractifs. Créant ce faisant un lien indéfectible, les membres du conseil d’administration décidèrent en outre d’accueillir chez eux les exposants qui le désiraient afin de leur faciliter l’hébergement sans alourdir leur budget. La fameuse convivialité gennevilloise !
Merci à tous ceux qui ont aidé à construire ces grandes initiatives qui aujourd’hui encore renforcent l’image de la ville et rendent fiers les bénévoles. Une nouvelle équipe travaille avec cœur et obstination depuis une dizaine d’années afin de faire perdurer cette grande aventure et d’œuvrer pour les Gennevillois, et elle y arrive très bien. L’OTSI a pourtant besoin de soutien dans la situation sociale actuelle. Nous ne recevons plus d’aide aux niveaux national et départemental, les subventions sont fortement réduites, voire supprimées. Reste la Municipalité… Serrons-nous les coudes et travaillons ensemble pour un avenir plus solidaire et convivial!